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jeudi 1 février 2018

Ouvrage de référence : La Bible dans les littératures du monde

La Bible dans les littératures du monde recension éditions Beauchesne
Voici un livre énorme, un livre hors norme. Quelques chiffres suffiront à s’en convaincre. Ce dictionnaire se compose de deux imposants volumes, près de 2 500 pages en tout. Ils abritent quelque 700 entrées dont 400 notices dédiées à des écrivains, 200 synthèses concernant des nations, régions ou aires culturelles ou encore 50 articles consacrés à des personnages et épisodes bibliques. Ajoutez à cela 7 000 entrées d'index ainsi qu’une table scripturaire – précieux outil de travail qui permet de retrouver les passages où sont traités les 7 000 écrivains étudiés – et vous aurez une petite idée de l’ampleur de la chose.
Recension La Bible dans les littératures du monde

Pour venir à bout de cet inventaire, il aura fallu que  400 spécialistes issus de 40 pays œuvrent durant dix ans sous la direction de Sylvie Parizet. Cela dit bien les moyens qui ont été déployés par les éditions du Cerf afin d’atteindre à l’ambition, gigantesque, de cet ouvrage. Pour saisir cette ambition, il suffit de se référer au titre : La Bible dans les littératures du monde. Deux objets donc, la Bible d’un côté, véritable bibliothèque qui a recueilli au fil du temps plus de 70 livres qui furent écrits en différentes langues au cours d’une période qui couvre presque 1 000 ans et, de l’autre, le champ, plus immense encore, des littératures du monde. Ou comment illustrer de manière livresque quelque trois mille ans d’un dialogue fertile entre les littératures des cinq continents et le Livre des livres. 

Le résultat est passionnant et satisfera aussi bien la curiosité du grand public que l’exigence des chercheurs. C’est d’ailleurs en pensant à eux que Sylvie Parizet a eu l’idée de se lancer dans cette folle entreprise.  Enseignant la littérature comparée à l'université Paris Ouest Nanterre, où elle anime depuis 20 ans des cours sur la Bible et la littérature, elle s’est vite rendu compte qu’un tel dictionnaire manquait : 


La Bible dans les littératures du monde éditions beauchesne

« J’ai mesuré, dit-elle, à quel point il faisait défaut dans le paysage éditorial. Alors que la Bible nourrit l’imaginaire des écrivains, parfois même à leur insu, alors qu’on la rencontre, dans bien des œuvres, presque à chaque page, aucun ouvrage de référence n’avait encore vu le jour sur ce sujet […] J’ai donc souhaité mettre en œuvre une somme qui tenterait de rendre compte de l’influence exercée par la Bible, en ses canons hébraïques comme chrétiens, et d’en comprendre les enjeux, en Europe ou en Amérique, certes, mais aussi en Asie, en Afrique ou même en Océanie — ce qui permettrait de faire découvrir des littératures d’inspiration biblique moins connues du lecteur français. Pour que l’entreprise soit pleinement comparatiste, j’ai veillé à placer des entrées par figure ou épisode biblique aux côtés des articles portant sur des pays ou des écrivains : elles permettent de voir comment la Bible et la littérature circulent d’une aire culturelle à l’autre. Une dernière particularité de La Bible dans les littératures du monde, enfin, tient à l’importance accordée aux œuvres contemporaines. Comme les ouvrages déjà publiés traitaient surtout des périodes anciennes, j’ai voulu que soit aussi exploré le lien riche et complexe que la littérature moderne entretient avec ce texte fondateur, trois fois millénaire, mais toujours incroyablement actuel, que sont les Écritures. »

Aussi riche, aussi profus soit-il, cet ouvrage, comme tous les dictionnaires thématiques, peut causer quelques frustrations. Inévitablement il semblera manquer, selon la sensibilité des différents lecteurs, quelques entrées importantes. C’est pourquoi on est en droit d’espérer que cet ouvrage connaitra, comme il se doit, de futures et nouvelles éditions revues et augmentées. Mais ne gâchons pas notre plaisir, car c’est bien ici un de ces ouvrages qu’on aura plaisir à garder sous la main pour de fréquentes consultations, afin de s’y instruire, s’y surprendre et s’y perdre. 

Pour en savoir plus,
il vous suffit de cliquer c-dessous:

2 368 pages, 210 euros


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