Son premier ouvrage (La vraie mesure dus forces vivantes, 1746) contenait une critique
acerbe des arguments de Leibnitz et de Descartes. En 1755, il publia sur la
théorie des cieux un traité anonyme, dans lequel il prophétisa la découverte de
nouvelles planètes et le changement des nébuleuses en étoiles.
En 1762, parut son ouvrage
intitulé : Le Seul moyen de démontrer l'existence
de Dieu, proposant une nouvelle forme de preuves ontologiques et rejetant
les trois autres arguments. L'existence de Dieu, dit-il, n'est pas une
conception, et, en conséquence, ne peut être prouvée ; mais sa non-existence
renferme une contradiction logique.
En 1770, il devint professeur à
l'université de Königsberg. Son discours d'ouverture, De mundi sensibilis atque intelligibilis forma et principis,
contient les germes de son système métaphysique. Toutefois, la série d'ouvrages
par lesquels il a fait époque dans l'histoire de la philosophie ne date que de
sa Kritik der reinen vernunft (Critique de la raison pure, 1781).
En 1783 parurent ses Prolégomènes de toute métaphysique future,
exposition plus populaire et analyse plus complète des questions et des
problèmes agités dans sa Critique. Il s'efforça alors de neutraliser les
résultats négatifs du système de raison pure par son Grundlegung zur Metaphysik der Sitten (Métaphysiques d'éthiques, 1785), et Metaphysische Anfangsgründe der Naturwissenschaft (Eléments métaphysiques de sciences
naturelles, 1786), complétant l'exposition de ses vues dans ces deux
branches de philosophie.
En 1787, il publia la seconde
édition de sa Critique de la raison pure,
omettant la préface de la première édition et l'altérant pour éviter l'accusation
d'idéalisme qui avait été généralement portée contre ses méditations. Sa Kritik der praktischen Vernunft (Critique de la raison pratique, 1788),
avait pour but d'exposer les données de la nouvelle philosophie par rapport à
Dieu, à la liberté et à l'immortalité. C'est une nouvelle exposition et une
application plus rigoureuse de ce qu'il avait déjà donné dans son esquisse des Métaphysiques d'éthiques ; il contribua
par là à accréditer son système parmi ceux qui l'avaient repoussé en voyant les
conclusions, négatives en apparence, de la Critique
de la raison pure.
En 1790, Kant ajouta à ses
travaux sa Critique du jugement qui
développa plus entièrement les principes de métaphysique des sciences naturelles
et servit de supplément à plusieurs de ses autres traités.
Avec cet ouvrage se terminèrent
les productions métaphysiques, de la carrière philosophique de Kant. Ses ouvrages
postérieurs forment, d'après son propre jugement, sa période pratique ; il
appliqua alors aux différentes sciences les principes qu'il avait exposés.
Ce fut en 1793, par la publication
de La Religion dans les limites de la
raison pure, que sa philosophie le mit en opposition directe avec la
théologie orthodoxe. Outre les grands ouvrages dont nous venons de parler, Kant
écrivit aussi plusieurs traités moins importants, et qui auraient suffi cependant
pour faire la réputation littéraire d'un homme.
Extrait du Nouveau Dictionnaire Encyclopédique de Jules Trousset, 1891.
Publications consacrées à Kant aux éditions Beauchesne :
(pour en savoir plus, il vous suffit de cliquer sur le livre)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire