Née en 1732 en Autriche et décédé
le 31 mai 1809, Haydn nous a laissé quelques 107 symphonies, forme classique de
musique instrumentale dont il a fixé le plan définitif. Il a également écrit de
nombreux opéras, concertos, pièces de musique de chambre et d’église ainsi que
deux grands oratorios.
Nous vous proposons ici un
extrait d’une esquisse biographique qu’il écrivit à la demande des auteurs de L’Autriche savante, ou Catalogue des
écrivains et des artistes autrichiens vivants (1776).
« Je suis né le dernier jour
de mars 1733 [sic], dans le bourg de Rohrau, en Basse-Autriche, près de
Prugg-sur-la-Leitha. Mon père était charron et sujet du comte Harrach. Très
doué pour la musique, il jouait de la harpe sans savoir ses notes. Un jour qu’il
m’écoutait, gamin de cinq ans, chanter correctement les petits morceaux qu’il
exécutait, il se décida à me confier à notre parent, directeur d'école à Haimbourg,
afin de m’y faire apprendre les premiers éléments de la musique et autres choses
utiles à la jeunesse. Le Tout-Puissant (qui a seul droit à mon immense
gratitude) m'avait donné tant de dispositions pour la musique que, dès ma
sixième année, je pus chanter avec assurance quelques messes au chœur et jouer
un peu de piano et de violon.
J’avais sept ans lorsque le
Maître de Chapelle von Reutter, qui traversait par hasard Haimbourg, entendit
ma voix, agréable quoique faible. Il m'admit aussitôt dans sa maîtrise, où j’appris,
outre les études courantes, le chant, le piano et le violon avec d’excellents maîtres.
Jusqu’à 18 ans, je chantai les soprani avec le plus grand succès, aussi bien à
Saint-Étienne qu'à la Cour. Mais, dès l’instant où ma voix eut mué, il me
fallut consacrer péniblement huit années entières à l’enseignement de la
jeunesse. Combien de génies périssent par la faute de ce misérable pain
quotidien, qui leur ravit le temps de travailler ! »[1]
Pour aller plus avant, nous vous renvoyons à l'excellente biographieque Marc Vignal consacra à Haydn :
1 536 pages, 39.50 euros |
[1] Lettre
de Joseph Haydn à Mademoiselle Léonore Zoller, in Lettres de grands musiciens, éditions Corrêa, 1941, p. 44.
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