Scivias I.6: Le choeur des Anges, extrait du Rupertsberg manuscript, fol. 38r. |
Proclamée docteur de l’Eglise en
2012 par Benoit XVI, Hildegarde de Bingen n’a pas attendu cette reconnaissance
ultime pour exercer une profonde influence sur la chrétienté et fascination sur
l’Occident[1].
Son œuvre protéiforme – littéraire, picturale, médicale et musicale – est d’une
richesse qui justifie en pleinement cet intérêt et les nombreuses études dont
elle est l’objet. La dernière en date vient de paraître aux éditions Entrelacs,
sous la plume de Marie-Anne Vannier[2].
Docteur en philosophie et professeur
de théologie à l’Université de Lorraine, Marie-Anne Vannier s’est spécialisée
dans l’étude des Pères de l’Eglise, Augustin et Jean Cassien en premier lieu,
et de Maître Eckhart et des mystiques rhénans. Si Hildegarde de Bingen n’appartient
pas directement au groupe des mystiques rhénans, elle n’en constitue pas moins une
origine lointaine[3]. Si bien
qu’elle est aussi l’une des grandes figures chrétiennes à laquelle Marie-Anne
Vannier consacre une partie de ses travaux.
Après avoir publié deux essais au
sujet de la sainte visionnaire[4],
elle en fait aujourd’hui paraître un troisième qui est une parfaite
introduction à la vie et à l’œuvre d’Hildegarde. L’ouvrage se décompose en deux
parties. La première, quelques 90 pages, nous donne un excellent aperçu de la
vie de la sainte et étudie l’élaboration de l’œuvre, tant théologique que
scientifique et musicale. La seconde partie est une anthologie d’une centaine
de pages. Elle recueille des extraits de l’œuvre et de la correspondance d’Hildegarde
et incitera, souhaitons le, nombres de lecteurs à aller plus avant. Pour ce
faire, ils n’auront qu’à se reporter à la bibliographie synthétique qui clos l’ouvrage.
Pour en savoir plus,
il suffit de cliquer sur l'ouvrage ci-dessous:
191 pages, 16 euros |
[1]
Reconnue de son vivant par les plus hautes autorités de l’Eglise, le procès de
canonisation d’Hildegarde de Bingen fut ouvert sur mandat du pape Grégoire XI
daté du 27 janvier 1227. Sur la raison de cette longue attente de canonisation,
on se reportera à la page 28 du livre qui est l’objet de cette recension.
[2]
Signalons que Marie-Anne Vannier avait précédemment fait paraître dans cette
même maison et collection « Sagesses éternelles », un Saint Augustin en 2011.
[3]
A ce sujet, on se reportera à l’article que lui a consacré Marie-Anne Vannier
au sein de son indispensable Encyclopédie des mystiques rhénans, éd. du Cerf, 2011, p. 570.
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