Georg Wilhehn-Friedrich Hegel,
philosophe allemand, né à Stuttgart, le 27 août 1770, mort le 14 novembre 1831.
Après avoir quitté l'université
de Tübingen, où Schelling avait été son condisciple, Hegel (comme Kant et
Fichte) fut pendant longtemps précepteur dans des familles particulières. Son
père mourut en 1799, lui laissant 3,000 florins ; il résolut tout à coup de se
consacrer à la philosophie ; il vint à Iéna, où Schelling soulevait l'enthousiasme et où Fries, Krause et Ast
commençaient leur carrière philosophique.
Sa thèse pour sa nomination comme
répétiteur à l'université (1801) fut De
orbitis Planetarum, plaidoyer éloquent en faveur de l'Allemand Kepler,
contre l'Anglais Newton. De 1801 à 1806, il fit des conférences sur la logique,
sur la philosophie de la nature, sur la psychologie, sur l'éthique, etc. De
concert avec Schelling, il publia les Kritisches
Journal der Philosophie (Journal
critique de philosophie). Mais, il se sépara bientôt de ce dernier. De 1808
à 1816, il fut recteur du gymnase de Nuremberg et déploya une grande habileté administrative.
La Phénoménologie de Hegel, qu'il appelait son voyage de découverte, parut en 1807. Le but de cet ouvrage est de
décrire les degrés et les méthodes par lesquels l'esprit doit procéder, depuis
la forme la plus simple de la conscience jusqu'au savoir le plus absolu.
Dans sa Logique, publiée eu 3 parties (mars 1812 à juillet 1816), il
développa son système qui peut s'appeler le panthéisme logique ; ce panthéisme
diffère toutefois de celui des autres systèmes analogues en ce que, dans la
logique de Hegel, Dieu n'est pas considéré comme une substance ou une unité
absolue dont l'étendue et la pensée sont les attributs et dont tous les êtres finis
seraient des émanations ou des modes. Pour lui, Dieu n'existe pas en
lui-même, comme être parfait ; il devient ;
c'est, selon sa propre expression, l'éternel
devenir, qui progresse avec l'humanité développant ses attributs ; c'est
par des évolutions successives qu'il acquiert successivement ses perfections.
De plus il est inséparable du monde et ne vit que par son union avec
l'humanité. Malgré tous ces subtils déguisements, la logique de Hegel n'est que
la paraphrase embrouillée et nuageuse du simple panthéisme qui dit : Dieu est
tout et tout est Dieu.
C'est dans sa chaire de
philosophie à Heidelberg qu'il développa magistralement ses leçons, en 1816. Sa
renommée grandit alors rapidement. Ses disciples furent remplis d'ardeur. Son
système fut acclamé comme le couronnement de l'idéalisme allemand.
En 1818, il reçut avec plaisir
une seconde invitation de se rendre à Berlin. Bientôt ses conférences firent
fureur. Des officiers, des lettrés et des savants de Berlin, vinrent s'asseoir
sur les bancs des écoliers. L'hégélianisme devint la route des honneurs.
Ses conférences antérieures sur
les différentes branches de la philosophie furent revues avec soin, et il
écrivit deux nouveaux cours sur la Philosophie
de la Religion, en 1821, et sur la Philosophie
de l'histoire, en 1827. Sa Philosophie
du droit (1821), combina les droits naturels, éthiques et la philosophie de
la société dans l'Etat.
Le remarquable aphorisme par
lequel il résumait ses enseignements, tout
ce qui est rationnel est réel, et tout ce qui est réel est rationnel, fut
interprété dans un sens ultra-conservateur. Soutenant le système politique
prussien existant, comme la perfection de la raison et de la liberté, son
système reçut une impulsion nouvelle. Il défendit contre les rationalistes les
vérités de l’incarnation, du péché et de la rédemption.
D'après ses prophéties, la longue
lutte entre la philosophie et la foi devait se terminer ; l'idéalisme absolu
devait accomplir cet accommodement. En 1829, il devint recteur de l'université.
Il mourut tout à coup du choléra…
Extrait du Nouveau Dictionnaire Encyclopédique de Jules Trousset, 1891.
Publications consacrées à Hegel aux éditions Beauchesne :
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